(Sherbrooke) Un hiver 50 % plus neigeux que la moyenne, six épisodes de verglas et un record de précipitations en mars n’ont pas eu de répercussions majeures sur le budget de la Ville de Sherbrooke. Les redoux fréquents ont permis de limiter les coûteuses activités d’enlèvement de la neige, si bien que la Ville a dépensé seulement 50 000 $ de plus que prévu pour l’ensemble des mois d’hiver de 2017.
« Il n’y a pas de dépassement budgétaire. Pour l’ensemble de l’hiver, ç’a coûté 238 000 $ de plus que ce que nous avions prévu, mais la majorité du dépassement est avant les Fêtes. Dans cette année-là, 2016, la période de janvier à avril n’a pas été aussi neigeuse que prévu. Pour 2016, nous avons donc économisé 500 000 $. Pour 2017, nous avons dépensé 52 000 $ en surplus, mais si novembre et décembre sont dans les normales, nous arriverons à peu près à zéro. Nous sommes donc un peu en avance sur le budget que nous nous étions donné », résume Guylaine Boutin, directrice du Service de l’entretien et de la voirie à la Ville de Sherbrooke.
Le budget pour la saison 2016-2017 était de 9,7 M$.
Au cours de l’hiver, ce sont 314 centimètres de neige qui sont tombés sur Sherbrooke, beaucoup plus que la moyenne de 220 des cinq dernières années. Dans son exercice budgétaire, la Ville avait planifié des chutes d’environ 280 centimètres. « Les épisodes de verglas ont coûté cher en abrasifs. Peu importe le budget, il fallait sécuriser le réseau », dit Mme Boutin.
Au final, chaque centimètre tombé a coûté environ 31 700 $ alors qu’il coûtait en moyenne 41 000 $ au cours des cinq dernières années.
Ce sont 14 tonnes de sel et 20 tonnes de pierre qui ont été épandues pendant la saison froide.
« Les coûts d’enlèvement de neige sont difficiles à prévoir. Nous avons bénéficié en janvier et février des redoux au moment où il y aurait dû y avoir du ramassage. Il faisait super beau et la neige fondait. »
Un projet pilote pour l’utilisation d’un produit antigivrage composé d’extrait de betterave dégradé chimiquement a aussi produit de bons résultats. « C’est un produit antigivrage qui empêche la neige ou le verglas de figer sur la chaussée, ce qui fait que nous avons moins besoin d’étendre des abrasifs. Ça devient efficace pendant quatre à cinq heures. Par contre, ce produit doit être posé sur une chaussée sèche. »
Des nouvelles séquences d’utilisation de la machinerie ont aussi permis des économies.