SOURCE : 98,5 FM – Publié par Jacques Thériault
La ville de Cowansville en Montérégie fait partie d’un groupe de municipalités qui innovent en utilisant un mélange à base de jus de betterave et de sel pour sécuriser ses rues.
Sylvain Perreault, surintendant du service des infrastructures et immobilisations de la Ville de Cowansville a expliqué le procédé à Marie-Claude Lavallée l’émission Le Québec maintenant, jeudi après-midi.
Monsieur Perreault a d’abord précisé que c’est la betterave à sucre qui est utilisée et non pas celle que l’on consomme dans nos assiettes.
«Le sucre est extrait de la betterave et après ça on l’utilise (la betterave) pour le déglaçage des routes, a-t-il dit.»
C’est surtout la protection de l’environnement qui a motivé les dirigeants de la municipalité à privilégier ce nouveau procédé.
«Notre réservoir d’eau potable qui est note lac est au cœur de notre ville, a dit Sylvain Perreault. C’est très important d’essayer de mettre le moins de sel possible dans le lac… on sait qu’à la fin le sel se retrouve dans les cours d’eau et dans notre lac.»
Le changement de méthode dans le déglaçage des rues était complexe, mais il semble que l’ensemble des gens impliqués ont rapidement adhéré à la nouvelle façon de faire.
«Les opérateurs ont bien pris la chose, a raconté M. Perreault. Ils sont conscients eux aussi que c’est une question environnementale, et notre équipe contribue beaucoup à l’amélioration des services. En général ça s’est bien passé malgré toutes les embûches qu’il peut y avoir quand on change les méthodes de travail.»
Évidemment un changement de ce genre ne se fait pas sans investir des sommes d’argent importantes; Cowansville a investi 20,000$ pour installer les équipements nécessaires sur les véhicules de la ville.
Sylvain Perrault croit que la Ville pourra rentabiliser l’investissement dans les deux prochaines années. À moyen terme, la principale économie viendra de la réduction des quantités de sel utilisées puisqu’il est beaucoup plus dispendieux que le jus de betteraves.
«On a commencé dès la mi-décembre à utiliser le jus de betteraves, a-t-il précisé. J’espère d’ici l’an prochain avoir un retour sur l’investissement, mais c’est difficile à identifier parce qu’on ne sait jamais l’hiver qu’on va avoir.»
Les responsables de l’entretien des routes à Cowansville ont observé une différence notable quand l’efficacité de la nouvelle méthode sur l’ancienne.
«Le jus est pulvérisé directement sur le sel, qui lui est envoyé sur la chaussée, explique-t-il. La formation de la saumure se fait beaucoup plus rapidement qu’avec seulement du sel et de la neige. Le jus de betterave et le sel sont déjà en saumure quand elle touche le sol ce qui fait que la réaction chimique se fait beaucoup plus vite.»