SOURCE : Louis Le Douarin, Rédacteur – MétéoMédia
Une autre ville du Québec vient de se mettre à ce procédé, certes pas nouveau, mais dont les vertus sont indéniables et qui peine encore à convaincre les municipalités.
La ville de Cowansville, à l’extrême sud de la province, a décidé de changer son approche quant au déglaçage de ses rues. Dans un effort de réduire son impact écologique tout en économisant de l’argent, la municipalité des Cantons-de-l’Est ajoute, depuis le début de la saison, un peu de jus de betterave dans la mixture de sel.
Il s’agit, précisément, d’un résidu de la transformation de la betterave à sucre (variété dédiée uniquement à la production de sucre) qui s’était révélé, par hasard, être résistant au gel. La découverte a été faite il y a une vingtaine d’années par des producteurs qui se sont rendu compte que cette « mélasse » de gelait pas dans des barils entreposés pendant l’hiver.
Le but est de réduire la consommation de sel de déglaçage pour deux raisons. La première est économique. Même si le projet nécessite un investissement de base de 20 000 dollars, il devrait être rentabilisé en moins de deux ans et permet surtout de réduire de 30 à 50 % la consommation de sel. Par ailleurs, une tonne de sel coûte environ 90 $, alors qu’une tonne de jus de betterave n’en coûte que 8.
Le deuxième raison –rien ne dit laquelle des deux raisons est la plus importante pour la ville– est écologique. Contrairement au sel, le jus de betterave n’est pas corrosif et ne contient pas de trace de métaux lourds qui, inexorablement, se retrouve plus tard dans l’environnement.
Utilisé déjà sur des parties de l’autoroute 20 depuis 2011, le procédé a fait ses preuves et s’est –un peu– répandu au Québec (la ville de Laval l’utilise depuis l’année dernière), mais s’est déjà démocratisé aux États-Unis et dans le reste du Canada (Toronto et Halifax).